Spoorwegstraat 17

Spoorwegstraat 17, 8400, Oostende
Jaune - Les Bains à Ostende

Sophie, résident:

Il n’y a pas beaucoup de gens ordinaires parmi les spectateurs sur la plage. Tous portent un haut-de-forme, un monocle et un costume. Ce n’est que dans ce coin que l’on trouve quelques personnages ordinaires. C’était aussi comme ça dans la vraie vie. Sur la plage et la digue, il n’y avait pas de place pour Monsieur et Madame Tout-le-Monde. L’homme à la casquette d’agriculteur n’avait le droit de se tenir là que parce qu’il tirait avec son cheval la cabine jusqu’à l’eau.

 

En 1889, un an avant Les Bains à Ostende, le conseil communal avait même littéralement décidé de faire disparaître les pauvres mendiants du paysage. En effet, une épidémie de variole s’était déclarée dans les quartiers populaires, et il ne fallait pas que les touristes soient contaminés. La kermesse populaire annuelle avait donc été déplacée de juillet à octobre. En octobre, une fois la saison balnéaire terminée, il n’y avait plus aucun risque. Toutes les dames et tous les messieurs parfumés étaient déjà repartis chez eux ailleurs en Belgique. 


La même année, Ensor réalise sa célèbre gravure La Belgique au XIXe siècle. Il y montre une manifestation de masse du peuple descendant dans la rue pour réclamer le suffrage universel et l’enseignement pour les pauvres. La gendarmerie se tient face aux manifestants avec des pistolets et des baïonnettes, et ils ouvrent le feu. Le roi Léopold II observe depuis les nuages, avec ses lunettes pince-nez, sans comprendre. « Que voulez-vous ? Vous n’êtes pas contents ? Je ne vous entends pas bien, et je ne vous vois pas ! » En effet. Riches et pauvres vivaient alors littéralement dans des mondes différents.

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