Heilig-Hartplein 13

Heilig-Hartplein 13, 8400, Oostende
Jaune - Les Bains à Ostende

Jeroen, résident:

Ostende en 1890 n’était pas la ville multiculturelle d’aujourd’hui. Tous les baigneurs et tous les flâneurs sur la digue étaient blancs. D’un blanc pâle, même. En effet, à l’époque, une peau pâle était un signe de richesse. Les personnes qui avaient la peau bronzée étaient des paysans ou des pêcheurs qui travaillaient à l’extérieur. Les baigneurs aisés devaient protéger leurs quelques bouts de peau exposés aux rayons du soleil avec des chapeaux et des parapluies – la crème solaire n’ayant été inventée qu’en 1930. 

 

Pourtant, le tableau d’Ensor montre quelques personnes de couleur. Peut-être le couple à l’extrême gauche est-il d’origine modeste ? En tout cas, l’homme semble bronzé. Mais peut-être pas. Il porte un chapeau avec un ruban noir, ce qui n’était pas la coutume pour Monsieur Tout-le-Monde à l’époque.

 

Les deux hommes à leur droit ont quant à eux bien la peau foncée. Ils portent également des coiffures non occidentales. Hein ? C’est impossible, dans l’Ostende d’autrefois, n’est-ce pas ? Et pourtant. Il s’agissait peut-être de marchands de tapis du Moyen-Orient. Les tissus orientaux colorés étaient alors à la mode dans la bourgeoisie et étaient vendus sur la digue près du Kursaal. Par ailleurs, le journal L’écho d’Ostende nous apprend que deux princes égyptiens étaient en visite durant l’été 1890. La deuxième possibilité est donc qu’Ensor les ait dessinés parmi les autres personnages.

 

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